Kolaj à Saint-Nicolas-du-Pélem

Cliché de Jean Gouriou, photographe de St Nicolas du Pélem. Photo datée de 1912.

Un grand jour pour ce petit pélémois : le jour de sa communion solennelle. A cette époque-là, la pièce maîtresse de cet événement est le brassard avec le nœud en satin blanc cassé. Le petit garçon porte un costume de la ville. On remarque qu’il porte une chemise blanche avec un col amidonné qui se termine par un petit nœud de couleur blanc, spécifique des grandes cérémonies. Il porte probablement en dessous sa veste un gilet sans manche ainsi qu’une culotte (pas un pantalon). La veste de ville termine ce costume endimanché. Dans la poche de cette veste, se dresse un mouchoir de couleur plié qui symbolise aussi l’événement de ce garçon. On remarque que le tissu du costume est en lainage foncé. Il porte des galoches montantes.

Dans sa main droite, il tient un livre en rapport avec la journée qu’il vit. Un livre de messe probablement. Sa coiffure fait penser à une coupe faite à la main, par ses proches, pour cette journée.

Le costume enfant de l’époque : A noter que le costume des enfants a très rapidement décliné après la Première Guerre mondiale.

Dans la vie de tous les jours, la jeune fille porte une jupe en lainage, chemise de toile, korfenn sans manche, tablier par-dessus la jupe (uni ou imprimé), usé/rapiécé. Bonnet sur la tête qui était réarrangé selon la croissance de l’enfant. Les garçons portaient quotidiennement un pantalon toile gros lainage, chemise avec drapé de ceinture. Ils avaient des boléros usés et pouvaient porter des pulls par-dessus.

Pour leur communion, les filles, elles, portaient un habit traditionnel : Une première robe en écru et une deuxième robe en organdis agrémentée de pli religieux. Le tout est amidonné. Elles portaient soit un bonnet, soit un serre-tête et avaient un voile. Pas de brassard mais une ceinture à la taille qui se terminait avec un grand nœud sur le devant. Souvent accompagnée de son chapelet blanc et de son aumônière, en lien avec la ceinture.

Après la communion, la jeune fille laisse son habit de fillette et quitte également le bonnet pour la coiffe. A cette époque (vers 1900), la coiffe est en organdi ou en tulle rond agrémenté de galon de dentelle aux abords de la visagière. La jeune fille doit apprendre la coiffure de la dame pour que la coiffe s’apprête bien. Elle portera la coiffe « sion » pour les messes du dimanche et également lors des grands rassemblements du pays.

Le Cercle Celtique des Blés D’Or est situé dans le Pays Fañch ou Vañch qui est un terroir rural de Basse-Bretagne marquant l’extrémité orientale de la Haute-Cornouaille. « Coincé » entre le Trégor au nord et le Pays Vannetais au Sud, il se trouve actuellement au sud-ouest du département des Côtes-d’Armor, au sud de Guingamp entre la frontière linguistique à l’Est, une ligne de Callac/Maël-Carhaix à l’ouest et au nord de la forêt de Quénécan. Il correspond à un vaste territoire d’une vingtaine de communes autour de Saint Nicolas du Pélem. On y parle un breton cornouaillais spécifique tenté de nuances trégoroises et d’accents vannetais. Ils veulent aujourd’hui transmettre un dynamisme, une envie et un plaisir de se retrouver, tels sont les maîtres mots du groupe depuis sa renaissance en 1990 !

Le groupe enfants compte une vingtaine de danseurs âgés de 5 à 15 ans qui sont répartis en trois groupes. Chaque année, ils créent un nouveau spectacle qu’ils présentent lors de diverses manifestations, mais celle qui leur tient le plus à cœur, c’est le dimanche de Pâques où l’association organise sa soirée Spectacles – Fest-Noz. Ils aiment être sur scène mais aussi défiler dans les rues lors de leurs sorties estivales.

Le groupe adulte, qui évolue en première catégorie de la confédération Kenleur, est fier de représenter son terroir Fañch, et notamment le Plinn et le Kost Ar C’hoat. Leurs créations de spectacle emportent le public dans des thématiques alliant respect et traditions mais avec un grain de folie. Il est composé d’une trentaine de danseurs fougueux de danses, ainsi que 5 musiciens jouant du synthétiseur, saxophone, biniou, violon, accordéon et percussions.