Revêtir / Gwiskañ
éditions Rue du Bouquet, 2024
Dans ce projet, Aurélie Scouarnec s’est intéressée à celles et ceux pour qui le port des costumes de Bretagne revêt un sens intime, notamment au sein des cercles celtiques. À l’occasion de championnats ou de festivités, elle a suivi l’activité de ces différents groupes, avec une attention particulière portée aux gestes d’habillage entre femmes.
Cette série s’attache tout particulièrement au temps en dehors de la représentation publique. Temps suspendu des préparatifs, des répétitions, de l’attente. Dans ce cérémonial où se chuchote la méticulosité du geste, les images tentent de s’approcher de la vie intime du costume et de son porteur, des liens qui s’activent entre les étoffes et les corps.
La lumière comme venue de chandelles, dorée et respectueuse des peaux et de la finesse des habits ; la gravité des visages ; le moment de la prise de vue (avant le spectacle) : tout concourt à une préparation, c’est-à-dire à ce qui va être offert au regard. Tout attend, tout bruisse, tout vibre aussi, un froissement d’ailes, comme lors de préparatifs amoureux. La photo est dans la tonalité d’une peinture, l’instantané ne l’est pas, il contient le temps, noue le passé au présent. Extrait du texte de Jane Sautière, « Coiffées»
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